lundi 17 mai 2010

Compte rendu de la conférence du 16 mai

Isaure GRATACOS a présenté son étude de terrain à une assemblée très attentive de plus de 100 personnes. Elle a donc exposé son travail de recherches documentaires et de prospection de surface effectuées au cours des mois précédents avec des membres de la Société Méridionale de Spéléologie et de Préhistoire, montrant les richesses de nombreuses cavités de l’interfluve Save-Saygouade et les raisons de cette conservation.

Pourquoi Montmaurin serait un conservatoire unique en Europe ?

Tout au long du développement de la conférence, illustrée de cartes, photographies et topographies projetées, Isaure GRATACOS nous a permis de comprendre l’intérêt majeur du massif Montmaurin – Lespugue. Elle a évoqué successivement :

     1 – les découvertes majeures : la Vénus de Lespugue (1922), la mandibule humaine de Montmaurin (1949) et le lion des Cavernes, …

     2 – les méthodes de fouilles en stratigraphie réalisées pour la première fois sur le site de Coupe Gorge par Louis MEROC lors des découvertes de 1949.

     3 – les résultats montrant des stratigraphies complètes jusqu’à 9 couches successives… alors qu’habituellement les fouilles présentent deux à trois couches.

     4 – Avec les trois premiers points développés précédemment, Isaure GRATACOS montre déjà les caractères exceptionnels de ce massif. Elle conclue par un 4e point « … la conservation d’un exceptionnel contenu archéologique grâce à la fossilisation générale du karst de Lespugue-Montmaurin protégé de toute vidange, depuis la fin du Tertiaire à nos jours, par l’obstacle aux grands cours d’eau qu’est le cône du Lannemezan (…) »

« Cette situation géomorphologique particulière d’un intérêt premier justifie que l’on classe le site dans les géomorphosites définis par l’UNESCO. »

(extraits de la brochure « Lespugue – Montmaurin : Un conservatoire archéologique unique en Europe. Les raisons d’une permanence, avril 2010).

Isaure GRATACOS rappelle que Louis Méroc disait déjà en 1961 « une succession de couches (…) unique dans les Pyrénées et peut être au monde ».

Tous ces arguments scientifiques justifient amplement la protection du Massif Montmaurin-Lespugue. Les générations futures trouveront là, comme au siècle dernier, les moyens de comprendre l’évolution et l’histoire de l’Humanité…

La responsabilité de cette destruction incombera à ceux qui prendront la décision sous couvert d’une loi inique, véritable permis de détruire, ou d’arguments économiques fallacieux.

Nous remercions chaleureusement Isaure GRATACOS et toute l’équipe de la S.M.S.P. d’avoir bien voulu nous dévoiler les conclusions de leurs recherches sur l’interfluve Save-Saygouade.



Sylvia BELAIR et Thérèse MIRO


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